La puissance des mots

Se servir de sa langue pour parler avec le cœur, ça fait partie de l’histoire avec un grand H.

La puissance des mots dépasse le simple fait d’appuyer sur la plume de son crayon, de laisser couler l’encre sur le papier. La puissance des mots réside dans le cœur de ceux qui ont quelque chose à dire, quelque chose qu’on n’ose pas dire tout haut ou bien qu’on n’ose pas écrire tout bas.

Je m’assois, aujourd’hui, avec la vue prenante sur la première neige de l’hiver (nan, c’est trop tôt pour moi, quelqu’un peut me payer un billet d’avion ?) pour vous faire visiter la mine des mots. Fred Pellerin serait sûrement content de lire ce texte.  

Les mines de mots, donc. Elles recèlent les secrets de l’amour, de la haine, de la beauté, de la science, de l’histoire. Le pouvoir des mots, c’est ouf, ça clash, ça fait la différence. Ça fait partie de l’identité de tout être humain, qu’il soit de tous horizons. Il y a eu les jeunes amoureux pendant la Révolution française, les premiers scientifiques, les grands conquérants et puis des hommes et femmes du monde qui racontaient leurs vies.

Plus nous creusons dans ces mines, plus nous découvrons la profondeur des mots. Des paroles qui ont marqué le cours du temps, qui ont façonné l’identité de peuples en entier, l’identité d’un siècle, d’un continent. On se retrouve souvent à associer une époque, ou un conflit, à certaines paroles qui ont été dites. Chaque jour, nous sommes témoins de l’Histoire et de la puissance des mots.

Je vous écris, mais c’est dur pour moi de ne pas prendre position. En tant que jeune citoyen du monde, je sais à quel point les mots ont une portée qui dépasse même l’humain. Je veux éviter de descendre dans la mine des conflits qui minent le monde depuis des lustres, ces conflits durant lesquels les mots ont servi d’armements. C’est là qu’on voit à quel point savoir se servir de sa langue peut soulever des peuples, pour faire le mal et le bien.

Mon identité, moi, c’est de me servir des mots, de ma langue, de mon cœur, de mes méninges, pour faire le bien. Pour laisser ma marque dans la mine, entre deux strates de diamants bruts. Je vais laisser les autres parler à ma place, je vais les laisser juger mon travail. Je sais que, ma marque, je la laisse chaque jour en puisant à l’intérieur de moi une mine de mots sans fonds.

Chaque jour, je lance une pièce dans le pit de la mine, ça fait « plouc », puis les idées viennent, un peu comme un jukebox, mais au lieu d’entendre Elvis qui me chante Jailhouse Rock, c’est ma caboche qui me chante les premières lignes d’un texte sur les portes d’acier et l’identité d’entreprise. J’y prends plaisir, la puissance de mes mots transcende le sujet et le média que j’utilise.

Je pense à tous ces artistes que j’écoute, que je regarde, que j’admire, ils ont tous quelque chose en commun : les mots. La puissance de leurs langues m’émerveille.

La langue parlée avec le cœur, les mots écrits avec l’âme, c’est comme ça que je vibre, c’est dans mon identité.

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